Journée du patrimoine : la classe de CM2 B

Pour notre première sortie de l’année, nous sommes allés à l’Eglise Saint Joseph des Carmes, dans le cadre des journées du patrimoine.

L’église n’est pas visible de la rue, elle est au cœur le l’Institut Catholique. Nous ne sommes pas rentrés par cet accueil, mais par une porte étroite. Dans la cour, notre guide a commencé par nous raconter l’histoire étonnante de cette église de 1625, bâtie par des moines de l’ordre des Carmes, venus d’Italie se réfugier en France. Ils furent accueillis par Marie de Médicis, d’abord dans son palais du jardin du Luxembourg. Puis leur nombre croissant, elle leur donna un immense jardin pour y construire leur couvent. La façade de l’église est typiquement italienne, bien différente des églises françaises de l’époque. De plus, Marie de Médicis voulait qu’elle inspire la joie, la paix : aucune scène, récit biblique, représentation du Christ qui évoquerait la douleur, la tristesse ou la mort. Nous sommes entrés dans l’église et assis pour écouter la suite.

Cette église possède la première et donc plus ancienne coupole de Paris. L’architecture française du XVIIème siècle n’introduisait pas cet élément dans les églises.

En quoi cet ancien couvent de moines s’inscrit-il dans les journées du patrimoine ? Le 2 septembre 1792, durant la Révolution, un massacre y eut lieu. La France était en guerre contre plusieurs pays d’Europe. Les 110 hommes d’église présents furent soupçonnés de donner des informations aux ennemis de la France. Les révolutionnaires firent un procès sommaire, dans le jardin du couvent et massacrèrent à la baïonnette ces hommes, puis les enterrèrent dans une fosse commune dans le jardin du couvent. Il y eut quelques rescapés qui se cachèrent dans des recoins de l’église. La chapelle Saint Anne avait été murée et donc a été parfaitement conservée.

Lors du grand chantier d’aménagement de Paris par le Baron Haussmann, à la demande de Napoléon III (donc presque 100 ans plus tard) le quartier Vaugirard a été en partie rasé, l’immense jardin des Carmes, réduit considérablement pour laisser place à de beaux immeubles. Mais en creusant pour les fondations, les ouvriers trouvèrent les ossements de ces pauvres massacrés. Ils furent alors rassemblés dans la crypte, sous l’église, que nous avons aussi visitée.